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rené fregni - Page 3

  • Livre du matin et livre du soir.

    Reprendre, parce qu'on y repense tout à coup, une vieille habitude perdue sans se souvenir pourquoi : avoir un livre pour le soir, un roman policier, un bon roman, … ; et un autre pour le matin, plutôt un essai, de la poésie, … En ce moment, le soir, un roman policier d’Anne Perry ; le matin, le dernier René Frégni.

  • Moisson.

    Sur la route, admirer le ciel : il est vraiment bleu, d’autant que quelques nuages très blancs et très bouclés s’y promènent tranquillement.
    Remarquer que les genêts commencent à fleurir, ainsi que le thym.
    Dans Brignoles, au détour d’une ruelle sombre, tomber sur un rosier ancien tout en fleurs : de belles roses fuchsia très odorantes ; l’une d’elles, lourdement éclose, baisse la tête ; pour en humer le parfum, on la soulève de la main délicatement puis on la repose dans l’air ensoleillé.
    S’arrêter chez Pingouin faire quelques achats. La laine Pingouin n’existe plus, bien sûr, mais le magasin en a gardé le nom.
    Passer à la librairie Le bateau blanc ; tailler une bavette avec la vendeuse ; repartir avec Je me souviens de tous vos rêves, de René Frégni.
    Au retour, s’arrêter, comme d’habitude, chez le producteur de roses où on choisit un gros bouquet de roses blanches qui elles aussi embaument l’habitacle de la voiture dans laquelle on lit à quelqu’un quelques passages de Vie et mort d’un étang, de Marie Gevers.